Une séance de l'Ecume des mots
D'abord, nous lisons un texte, ou nous présentons un livre que nous avons aimé, ou encore nous nous racontons des histoires du quotidien car nous nous sentons bien entre nous et parfois nous avons besoin de partager nos quotidiens avant d'offrir nos pensées à la grande littérature.
Ensuite, nous écrivons ! Là, tout est point de départ pour l'écriture : une lettre (lettre consonne, lettre voyelle ou lettre d'amour), un mot, une phrase (celle d'une publicité comme celle d'un écrivain prix Nobel), une image, un portrait, une carte postale, le souvenir du voisin, des listes de mots dressées...
Tout est prétexte à jouer : les sonorités, les émotions, la rime, le rythme...
On s'intéresse aux odeurs, aux couleurs, à la veste du voisin, au carrelage de la cuisine, à la ruelle du quartier... On s'intéresse à tout ! Puis on crée des univers.
On écrit sur tout, à tout et partout : on écrit des lettres de réclamation, on écrit au ciel et à la terre, on écrit à Ikea...
On s'essaye à l'art de l'écriture : on réécrit certains de nos textes, on s'essaye à la poésie, on aborde un personnage par son nez ou par l'attaque de son talon sur le sol au lieu de le faire rentrer bêtement dans une pièce.
Et une fois qu'on a écrit son texte à partir des mots proposés, des phrases des autres, de la promenade qu'on vient de faire dans les ruelles du quartier, ou d'un de nos souvenirs, on partage en lisant son texte ; et c'est comme un concert où chacun renvoie aux autres sa propre mélodie à laquelle chacun fait écho.