Cité d'IKEA vue par l'archéologue Maël-Ichabod Crane

Voici le récit de l'archéologue Ichabod Crane, extrait de son journal "Mémoires d'une cité perdue"

 

Au loin nous distinguions un rassemblement d'habitations. Plus nous nous en approchions, plus les traces d'une sédentarisation devenaient évidentes.

 

On retrouvait la présence de ce qui semblaient être des cloisons, comme des pièces bien définies. Certaines de ces cloisons présentaient des espaces creux, comme des fenêtres pour faire entrer la lumière ou encore voir arriver les personnes.

 

Dans certaines pièces on trouvait des emplacements dans lesquels des fossiles avaient gardé la trace de brindilles et de liens, comme si l'on avait voulu y faire une paillasse pour dormir. Je prèlevais certaines de ces brindilles avec la plus grande précaution pour les donner à analyser à mon équipe.

 

Par endroit, des tables et tabourets faits de matériaux bruts tel que le bois. Son utilisation massive pour les éléments de la vie quotidienne et leur uniformisation nous laissaient penser qu’il y avait une technicité dans l’élaboration de ces objets du quotidien.

Dans certaines maisons, on découvrait parfois autour de ces tables des vestiges de ce qui semblaient être des assiettes, des bols. Certains de ces objets présentaient une forme d’esthétisme, on y voyait la recherche de formes complexes, au niveau des assiettes par exemple certaines avaient des formes variées, tantôt rondes, ovales ou bien carrées.

 

Des outils tranchants ou aux lames émoussées, la présence de petits ossements d’animaux à l’extérieur nous indiquaient des habitudes alimentaires carnivores. Les peuples qui vivaient à cette époque, finalement ne s'éloignaient pas trop de notre mode de vie contemporain.

 

L'on trouvait également des pots et des récipients qui nous laissaient suggérer une volonté de conservation des aliments.

 

Une partie de mur et de sol noirci marquait la présence d’un feu. La population qui vivait ici avait découvert le feu. On pouvait alors aisément imaginer qu’ils l’utilisaient pour se chauffer, peut-être l’utilisaient-ils aussi pour l’élaboration de la nourriture.

 

Les membres de l’équipe s’affairaient, collectaient le moindre élément, l’étudiaient, essayaient d’en tirer des conclusions quant à leurs utilisations.

 

Ainsi, la présence d’amphores, de vases retrouvés à proximité de la rivière nous laissait penser que l'utilisation de l'eau était fréquente, ils devaient transporter l'eau à l'aide des amphores. L'eau n'était alors pas seulement réservée à la pêche.

 

 L’emplacement du village semblait avoir été choisi en fonction de la proximité de l’eau et de la forêt. L’absence de traces de ce qui pourrait s’apparenter à des pièces de monnaie ou toute autre forme de rémunération nous laissait présumer une vie commerciale basée sur le troc et l’échange.

 

 Au sein du village se découvrait une immense place ronde, sorte d’agora ou de forum, agrémentée de tables et tabourets de bois en plus ou moins bon état de conservation. On pouvait alors imaginer des moments de réunions, de rassemblements. Mangeait-ils ensemble ? Débattaient-ils des sujets communs, des problèmes de la cité ?